Publié dans Editorial

« Le dernier sera… ! »

Publié le dimanche, 08 septembre 2019

 Il est dit quelque part dans les Saintes Ecritures, dans l’évangile selon Saint Mattieu, 19 :30, « le premier sera le dernier et le dernier sera le premier !». Tel serait, semble-t-il, le motif majeur qui expliquerait le comportement poussif de la plupart des personnes intéressées aux communales et aux municipales du 27 novembre 2019. Les dossiers de candidature arrivent aux bureaux de l’Organe de vérification et d’enregistrements des candidatures (OVEC) au compte-gouttes. Selon la CENI, il n’y a eu seulement que 27 candidatures enregistrées dans tout Madagascar jusqu’à la date du vendredi 6 septembre soit huit jours après l’ouverture de la date de dépôt de candidatures pour les 1579 « postes à pourvoir ». A noter que la date butoir du dépôt de candidature est fixée au 12 septembre, soit 48 heures à compter de ce jour. Apparemment on ne se bouscule pas. Rien ne presse, parait-il !  Les observateurs et politologues s’intéressant sur la vie politique nationale et en essayant de décrypter  l’ambiance qui prévaut y décèlent quelques mobiles. Les états-majors politiques des grands partis, du moins ceux qui en disposent, rencontrent des problèmes à deux niveaux. Pour les circonscriptions de moindre importance numériquement parlant, ils ont l’embarras de choix à déterminer le ou les noms des candidats qui porteront la couleur du parti. Il y en a tellement de prétendants qu’il faudrait passer au crible pour en avoir le cœur net. Et ce n’est pas toujours évident. Pour l’IRD, de l’état-major central et national, on est obligé de confier aux  structures décentralisées ou régionales la responsabilité de « trier » à la base.

Par la suite, il se donne le minimum de temps pour y voir clair. A ne pas oublier que certaines personnalités, non affiliées au TGV ou au MAPAR et aux autres formations alliées, demandent à se présenter sous la couleur Orange. Ainsi, l’affaire se corse d’autant qu’il ne faut pas rater la date du 12 septembre. On prend soin de ne pas se précipiter pour ne pas tomber dans le piège de l’ « autre ». Pour les circonscriptions de taille importante du niveau des anciens chefs-lieux de province, l’affaire se complique surtout pour le cas d’Antananarivo-Ville. Les enjeux et les défis remontent aux dimensions nationales. A Tanà, l’IRD  doit parvenir,  à tout prix et par tous les moyens, à dénicher  l’ « oiseau rare » au profil gagnant. Faute de quoi, la chance de ravir la victoire reste incertaine. De toutes les manières, l’Hôtel de ville, à Analakely, se trouve à portée de main de la mouvance présidentielle. Elle n’a pas le droit d’ailleurs de le rater. Ainsi donc, le souci de peaufiner la liste exige un minimum de temps. Une autre stratégie expliquant le retard à se manifester consiste aussi à ne pas « se dévoiler » qu’au dernier moment. Il ne faut pas que le ou les adversaires découvrent prématurément l’identité sinon les « faciès » des candidats à soumettre au starting-block. Ce serait une occasion pour le camp adverse d’affûter leurs armes. L’attaque par  surprise, de dernière heure, réserve toujours un bon point  et parfois atterre l’adversaire. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! » De toute manière, « le dernier sera le premier ». 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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